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Les députés de l’opposition décident de ne pas voter la loi des finances 2018

Le groupe parlementaire «Liberté et démocratie» ne votera pas au budget qui va être adopté sur la base de la loi de finance 2018 et dont le vote sera ouvert ce jour à l’hémicycle. Et pour cause : «ce budget ne reflète pas les intérêts du peuple sénégalais».

En conférence de presse, qu’il tenait hier, le groupe parlementaire explique les raisons de leur décision. Mais, déjà les députés de l’opposition se veulent clairs, leur décision n’obéit pas à une quelconque stratégie de politique politicienne. «Il ne s’agit pas de dire que nous ne votons pas le budget, parce que nous voulons simplement nous opposer et que ce serait une attitude dictée par une forme de politique politicienne », a précisé Me Madické Niang. A l’en croire, son groupe a fait le travail nécessaire pour pouvoir prendre cette décision. «Nous avons eu à étudier minutieusement les différents volets qui ont été abordés dans le budget, nous avons analysé les chiffres et nous avons considéré que ce budget ne reflète pas les intérêts du peuple sénégalais. C’est un budget qui a été élaboré avec un seul objectif, celui de faire réélire le Président Macky Sall en 2019 ».

Pour les camarades de Me Abdoulaye Wade, la meilleure illustration quant à leur soupçon est la décision des tenants du pouvoir de décréter 2018, année sociale. «Pourquoi, pour un mandat de 7 ans, doivent-ils attendre la dernière année pour la décréter une année sociale ?» Pour eux, une telle déclaration est aussi un aveu d’échec de taille de la part du régime. «Donc la demande sociale n’a pas été ni prise en compte sérieusement mais aussi elle n’a pas satisfaite», peste le patron des députés de l’opposition.

Ces derniers ont déploré les transferts courants de la Présidence, de l’Assemblée nationale et du Hcct respectivement estimés à +80 milliards, +13 milliards et +7 milliards, sans aucune forme de détail dans les lignes du budget, Madické Niang déclare que «tout cela montre que ce sont des montants qui sont destinés à des fonds politiques».

La croissance économique s’est encore invitée dans leur débat. Ainsi, selon le vice-président du groupe parlementaire de l’opposition, Mamadou Diop Decroix estime que celui-ci ne se ressent pas dans le vécu des Sénégalais à cause de la pauvreté qui monte.

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